Mr.November.
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 | Sujet: Ce qu'il advenait de November.  Sam 24 Sep - 22:59 | |
| Introduction.
Jax fouinait dans les affaires de November. Tout était rangé dans des cartons, depuis plus d'un an de vie au sein de cet univers, de cet empire qu'ils ont tout deux bâti. Io les avait accueillis, mais November n'avait pas encore pris pied.
Jax cherchait un paquet de cigarette, ces satanées tiges de feuilles de tabacs manufacturées, provenant de la planète Terre, dans une galaxie très très lointaine... Elles se faisaient rares dans leur empire. C'est alors qu'il tomba sur cette lettre. Elle était signée "L." et il n'en comprît pas le sens. Il s'était assis pour la lire, en prenant soin de ne pas l'abîmer. Il l'avait lue à de nombreuses reprises, en vain. Il ne savait pas ce qu'il se cachait derrière touts ces mots écrits dans une écriture fine et sinueuse. Sur cette feuille manuscrite nous pouvions lire:
"Mon ami, bientôt tu le rencontreras, tu te souviendras de son histoire...
Sur une île. Il y aura des fleurs fanées et les oiseaux chuteront. Leurs ailes effleureraient la lune de trop près, celle-ci les gèlerait. Et leurs ailes se briseraient, tel un iceberg anéantis par les embarcadères. Embarcadères qui emportent jusqu'aux dessous de la terre les dieux les plus tristes, les angelots les plus déchus et les plus longs sanglots du peuple d'asphodèle. En écrivant, il s'exile. Il vogue jusqu'aux limbes. Le scripte, tout d'encre vêtu, les lèvres cousues, dans le port d'Hadès jetait son ancre. Pensif et béat devant la beauté de l'incommensurable lieu que jamais il n'avait pu décrire, dans ses écrits, lorsqu'il s'écrie. Non. Les lèvres liées, aucun mot ne sort de lui. Seuls ses maux sur une feuille de papier volante. Des mots s'effacent. L'être moribond plonge et coule. L'être vagabond laisse paraître sa paresse. Son corps flasque est entraîné par les mers rougies par la cire des poupées dansantes sur les rives. Ce sont ses pensées qui vacillent. Et tandis que dans le reflet de l'humanité, il aperçoit le reflet des océans, dans les yeux de Poséidon il voit son passé. Il vous voit. Il voit ce type qui méprise un cube. Il voit ces types qui courent. Il voit cette personne qui fuit. Fuir pour ne pas avoir à faire face. Les lèvres agrafées, le Scripte ne peut l'interpeller. Il ne peut lui dire qu'il est là, qu'il tend sa main au loin. Il a beau tenter de hurler, ses cris s'étouffent et de ses sons sortent des mots. Des mots. Lui ne peut avoir de mots oraux, et s'il se le permettait par des mots moraux, il avouerait que tu as beau fuir; tu ne fais que poursuivre ainsi. Il partagerait son air de saxophone et perdrait sa tête à chercher. Chercher le jour. Chercher la flamme. Chercher la nuit. Chercher la glace. La glace qui brise tes ailes. Alors d'un geste peu perceptible, gracieux et précis, le Scripte trempe sa plume dans sa chaire. Et d'un geste brusque, il rature les dernières phrases de sa vie. Ce sera en Novembre, et nous mourrons ensembles. Le 5 Novembre prochain, les galaxies imploseront et nous seront tous béats devant le Big Crunch. Nous ne pourrons nous exprimer. Nous ne pourrons parler, crier, rire, hurler, fuir, marcher, reculer, regarder. Nous serons impuissants. C'est tout ça. Aimer. Et détruire. Je m'en vais, à jamais, rejoindre les méandres du Styx. Rejoindre le néant du Script.
Un jour, tu comprendras.
L."
Jax finît par abandonner sa quête de la compréhension. Cette feuille n'avait aucun sens.
Il se leva et rentra dans ses appartements. Puis le soir, en y repensant, il sût la vérité. Il comprît.
"Il ne reste plus beaucoup de temps à November..." | |
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